Dans le monde de l’IT, on parle de Build et de Run. Durant la phase de BUILD, on conçoit, on développe et on déploie les projets. Ensuite, on passe en RUN pour les maintenir, les débugger, les faire évoluer et assurer la qualité de service. Les équipes qui travaillent sur le BUILD et le RUN ne sont pas les mêmes : ce sont des métiers différents qui requièrent des approches distinctes. Quand on est dedans, on sent d’ailleurs assez vite si l'on est plus Build ou plus Run, et parfois on n'est pas à la bonne place.

Ces deux types de personnes existent dans presque toutes les entreprises dynamiques : les builders, ceux qui créent de nouvelles choses à partir du chaos initial, et les runners, ceux qui optimisent les choses déjà créées pour les rendre durables sur le long terme.

Décryptage de deux profils indispensables mais très différents.

Le "builder" : inventeur, faiseur, explorateur

Le builder est à son aise dans les phases initiales d’une entreprise, d’un projet ou d’un produit. Il aime mettre les mains dans le cambouis, construire quelque chose qui n'existe pas encore. Tel un architecte devant une feuille blanche, il pense grand et vite, menant plusieurs fronts simultanément. Son carburant ? Une énergie créative débordante, un goût du risque et de l'innovation.

Son état d'esprit

  • Anticipation et vision long terme : il aime se projeter et imaginer le monde de demain.
  • Expérimentation : il est à l'aise avec l'incertitude, essayant sans cesse de nouvelles approches, méthodes ou stratégies, quitte à échouer pour mieux apprendre.
  • Stimulation par le changement : les projets flous, aux contours mal définis, l'attirent, car il veut y apporter de la clarté.

Domaines où il excelle

  • Lancement d'une nouvelle offre, gamme de produits ou service inédit.
  • Lancement d'une startup ou d'une filiale innovante au sein d'une entreprise établie.
  • Conduite de projets innovants à forte incertitude.

Mais à force d’être dans ce contexte initial, le builder peut se lasser du train-train quotidien. Lorsque l’organisation gagne en maturité et qu'il faut consolider, structurer, optimiser, ce profil se révèle souvent moins performant… et moins épanoui. Son énergie diminue, son enthousiasme s'effrite. C’est précisément là qu’on a besoin des runners.

Le "runner" : optimise, consolide, structure

Le runner prend le relais du builder. Lui, au contraire, n’aime pas spécialement partir d’une feuille blanche. Son jeu favori, c’est d’optimiser un existant pour le rendre encore plus performant. Tel un pilote de course, il ne construit peut-être pas lui-même le véhicule, mais il lui fait atteindre des vitesses et performances supérieures grâce à son habileté, sa rigueur et son endurance.

Son état d'esprit

  • Structuration et optimisation : il voit immédiatement ce qui fonctionne déjà bien et ce qui peut être amélioré.
  • Discipline et régularité : c’est un aficionado du processus, de la rationalisation. Il aime résoudre des problèmes récurrents en apportant une solution durable.
  • Prédictibilité : il est à l'aise avec une vision claire des objectifs et travaille au quotidien pour atteindre une finesse opérationnelle maximale.

Domaines où il excelle

  • Management des opérations et excellence opérationnelle.
  • Processus d'amélioration continue et réduction des coûts.
  • Direction générale dans une entreprise mature devant tenir une feuille de route établie et structurer pour durer.

Le runner voit ses responsabilités comme un marathon, il est à l’aise avec la durée. Mais confronté à des phases d’incertitude majeure ou de chaos créatif, il perd parfois ses repères, devient moins efficace ou moins à l'aise.

Pourquoi est-il fondamental d’identifier son profil ?

Parce qu’une grande partie de la satisfaction et de la réussite professionnelle provient de l'alignement de votre personnalité avec vos missions et contextes professionnels. Si vous êtes builder dans l'âme, un rôle de runner peut être vécu comme une prison dorée ; si vous êtes runner, une situation perpétuelle d'incertitude ou de lancement improvisé vous mettra sous tension permanente.

Se connaître mieux permet une meilleure gestion de son énergie mentale, une anticipation des frustrations et surtout l’identification des opportunités professionnelles où l’on peut réellement exceller.

Prenez donc le temps d’observer rétrospectivement les phases professionnelles durant lesquelles vous avez connu le flow, l'épanouissement maximal. Que faisiez-vous concrètement à ce moment-là ? Plutôt de la création ou plutôt de l'optimisation ? Et aujourd'hui, êtes-vous dans un poste correspondant à votre profil dominant ? Sinon, posez-vous cette question clé : auriez-vous plutôt besoin aujourd’hui de plus de construction neuve (builder) ou au contraire de plus de consolidation (runner) ?

Une organisation équilibrée a besoin des deux profils

Soyons clairs : l'un n’est pas meilleur que l'autre. Une organisation performante a besoin des deux profils à des moments différents de son évolution. Et même idéalement, elle doit réussir à combiner ces deux types de talents, car le meilleur runner pourra toujours tirer parti d'un regard builder externe, et vice versa.

Dans les organisations matures, vous remarquerez souvent qu’on crée des équipes "nouvelles activités" ou "incubateurs internes" pour attirer ou retenir les profils builders qui risqueraient autrement de partir vers des horizons plus stimulants. À l'inverse, dans les startups en hypercroissance, les fondateurs comprennent vite qu'il est indispensable d’intégrer des runners expérimentés pour structurer les processus internes et consolider les acquis afin de pérenniser la croissance.

Et si vous êtes un peu des deux ?

Doit-on forcément rentrer dans l’une ou l’autre des cases ? La réponse courte : non. Selon les circonstances, les phases professionnelles ou les contextes précis, certains individus naviguent relativement efficacement sur les deux terrains. Mais attention à l’écueil du "oui à tout" : être conscient de son profil dominant reste essentiel pour gérer son énergie mentale et sa performance avec endurance.

En réalité, le plus courant est tout de même d’avoir une dominante claire avec parfois une touche secondaire. Réfléchissez : au fond, quand êtes-vous vraiment au mieux de vos capacités ? Que vous crie votre cœur : êtes-vous plutôt celui ou celle qui imagine et construit ? Ou celui ou celle qui amplifie, stabilise, optimise ?

En résumé : connaître son profil pour construire son chemin

Comprendre si l’on est plutôt un profil builder ou un profil runner, c'est se donner la chance d'un métier aligné avec ses forces naturelles. Chacun de ces deux profils apporte sa pierre à l'édifice du succès collectif d'une entreprise. Le véritable enjeu est de se connaître soi-même suffisamment pour faire les choix adéquats, évoluer sereinement, et anticiper les phases dans lesquelles nous serons au maximum de notre potentiel.

En fin de compte, s’arrêter pour réfléchir à ces concepts simples et pourtant puissants, c’est déjà gagner beaucoup dans un monde où la vitesse prime souvent sur la réflexion stratégique personnelle.

La rédaction de Brained

Brained - Des idées pour les cerveaux assoiffés !

Cet article a été généré par l’IA, relu et retravaillé par un être humain.

Si vous êtes arrivé·e jusqu’ici, c’est sûrement que l’article vous a plu. Pour ne rien manquer des prochains contenus Brained, inscrivez-vous à la newsletter !
Fermer