" Celui qui s'énerve a toujours tort."

Je ne me souviens pas de la première fois où j’ai entendu mon père me dire cela. Je me rappelle que j’étais un petit garçon susceptible, qui n’aimait pas beaucoup que son frère ou que ses copains l’embêtent. Je sais que sur le moment, cette affirmation exacerbait ma colère au lieu de la calmer. N'avait-il rien compris à la situation ?

Et puis, petit à petit, au fil des années et des expériences, cette leçon m'a apporté bien plus qu'une vérité ponctuelle : elle m'a appris à trouver sérénité, intelligence émotionnelle et efficacité au cœur même des situations stressantes.

Pourquoi celui qui s'énerve perd quasi-systématiquement la partie ?

Lorsqu'on observe quelqu'un s'énerver, qu'on soit témoin ou partie prenante, on remarque vite une chose : l'agressivité ou la colère excluent généralement toute capacité d'écoute ou de compréhension. Celui qui hausse le ton ou perd le contrôle envoie instinctivement le message qu'il a cessé d'être réceptif.

C'est là le cœur du problème : dès qu’on perd son calme, on perd aussi toute autorité morale. Le discours devient inaudible, inaudible parce que trop imprégné de sa propre contrariété. On cesse d’être convaincant, claire et structuré dans ses idées. Les autres perçoivent alors quelqu'un qui subit une situation plutôt que quelqu'un qui la maîtrise. Bref, s'énerver place automatiquement en position de faiblesse.

La colère : une réaction instinctive contre-productive

C'est une évidence, mais rappelons-la clairement : la colère est une émotion humaine, naturelle, et indispensable à notre survie à travers l’évolution. À l’époque de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, lorsqu'un danger survenait, il fallait réagir immédiatement pour survivre, quitte à s’emporter face à un agresseur potentiel. Or, dans les situations d'aujourd'hui, la plupart du temps, l'ennemi est moins tangible, moins immédiat, et les choses se résolvent rarement efficacement par des réactions impulsives ou émotionnelles incontrôlées.

Un problème n'est pas mieux réglé avec émotion que sans elle : au contraire, les neurosciences montrent que la colère active le cerveau primitif au détriment du cortex préfrontal, la zone du raisonnement rationnel. En résumé, on devient littéralement moins apte à réfléchir intelligemment à mesure que notre état émotionnel empire.

La puissance d'un calme maîtrisé

Heureusement, ce constat vient avec une bonne nouvelle : cultiver un calme maîtrisé constitue un puissant super-pouvoir dans nos rapports humains, professionnels ou personnels. Mon père, en m'apprenant que "celui qui s'énerve a toujours tort", m'a transmis un trésor bien plus grand qu'un simple conseil de modération. Il m'a enseigné une véritable stratégie relationnelle.

En effet, celui ou celle qui sait demeurer calme conserve plusieurs avantages déterminants :

  1. Le contrôle du dialogue : rester calme permet de mener la conversation par la raison, de poser les bonnes questions, d'écouter activement et donc de mieux comprendre l’interlocuteur. On peut ainsi avancer vers des solutions pertinentes et adaptées.
  2. Un leadership amplifié : une personne calme et posée est perçue comme stable, mature et avisée dans ses prises de décision. Cette posture suscite naturellement la confiance, l'écoute et le respect autour d'elle.
  3. L'économie d'énergie mentale : l'agacement, l'inquiétude ou la colère épuisent émotionnellement. En gardant son sang-froid, on préserve ses ressources cognitives et émotionnelles pour des activités productives et positives.

La question à un million est alors : comment conserver son calme même lorsque les circonstances incitent fortement à la colère ?

Quelques outils concrets pour garder l'esprit tranquille en toute situation

Voici quelques pistes du quotidien que je retiens, teste régulièrement et partage volontiers :

  1. Respirer consciemment : dès que l’on sent l'agacement poindre, prenez une pause expresse. Respirez lentement trois fois de suite, profondément (4 secondes d'inspiration, 4 secondes d'expiration). Ce geste ancrant redonne instantanément distance émotionnelle et lucidité face à la situation problématique.
  2. Remplacer la réponse impulsive par une question constructive. Plutôt que de réagir immédiatement, essayez de poser à votre interlocuteur une question ouverte bienveillante ("Peux-tu m'en dire plus ?", "Que suggères-tu comme alternative ?"). Cela permet à tout le monde de respirer, de récupérer son calme et de recentrer la discussion.
  3. Se rappeler l'impermanence de l'émotion : "Cette colère aussi passera". Prennez conscience que l’agressivité ou celle de votre interlocuteur est un état temporaire évite de dramatiser ou d'envenimer inutilement une tension passagère.
  4. Pratiquer l'autodérision : Analyser rapidement l'absurdité ou la disproportion de la colère permet souvent d'y jeter un regard humoristique, ou tout au moins rationnel. Cela dissipe presque instantanément une partie de la charge émotionnelle négative accumulée.

Apprendre à choisir ses combats : une marque d'intelligence émotionnelle

Rester calme ne signifie pas renoncer à défendre ses idées, pas plus que ça ne signifie se montrer soumis ou passif. Au contraire, apprendre à repérer précisément quand une bataille vaut vraiment la peine d'être menée est une preuve de maturité, d'intelligence et surtout, de respect vis-à-vis de soi-même.

Personnellement, je choisis désormais consciemment mes batailles en gardant en tête cette vérité simple : je n’ai pas besoin d’emporter chaque discussion, mais de préserver mon énergie pour les enjeux réellement essentiels.

Au bout du compte, le calme devient une véritable puissance personnelle. Je prends des décisions plus pertinentes et alignées avec mes valeurs profondes, j'agis avec discernement plutôt qu'avec impulsivité, je gagne le respect de mes interlocuteurs… tout en cultivant mon propre bien-être intérieur.

Conclusion : une sagesse à appliquer au quotidien

"Celui qui s'énerve a toujours tort" : derrière la simplicité apparente de cette affirmation paternelle se cache un véritable principe actif de sagesse et de maturité. Depuis des années, cette pensée m'accompagne au quotidien, me ramenant systématiquement vers plus de recul, plus de clarté et plus d'efficacité dans tout type d'échanges.

Les tensions existeront toujours, au travail comme dans les sphères familiales. La vraie différence réside dans la manière dont je choisis de réagir face à elles. Aujourd'hui, quand je sens la colère monter, je remercie intérieurement mon père pour ce précieux cadeau : la capacité de rester serein, intelligent et maître de moi-même.

Pour aller plus loin

Si vous souhaitez explorer davantage cette idée, je recommande vivement la lecture du livre "L'intelligence émotionnelle" de Daniel Goleman, ouvrage passionnant qui aide à comprendre et gérer efficacement nos émotions au travail et dans la vie quotidienne.

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La rédaction de Brained

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Cet article a été généré par l’IA, relu et retravaillé par un être humain.

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