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Soyons francs : remettre en cause nos propres idées, ce n'est pas toujours facile ni confortable. Nous préférons souvent défendre nos convictions comme un château fort assiégé, plutôt que d'accepter de revoir notre copie. Pourtant, si l'on s'intéresse aux personnes qui réussissent à progresser continuellement dans leur parcours professionnel comme personnel, une capacité clé ressort toujours : la réceptivité. En clair, savoir être ouvert à la critique, au doute et, pourquoi pas, au changement radical de perspective.

Mais comment cultiver concrètement cette réceptivité ? Pourquoi avons-nous tendance à nous arc-bouter sur nos positions, parfois jusqu'à l'absurde ? Et quels bénéfices réels pouvons-nous en tirer ?

Pourquoi défendons-nous férocement nos idées (même lorsqu'elles chancellent) ?

Commençons par une scène familière. Imaginez-vous en réunion, en pleine présentation d’un projet sur lequel vous avez longuement travaillé. Tout à coup, une collègue exprime une remarque critique pertinente, qui remet frontalement une partie de votre raisonnement en question. Quelle est souvent votre réaction spontanée ? Probablement, une légère crispation, un réflexe de justification rapide, voire peut-être même une certaine vexation intérieure.

C’est normal. Nos idées, notre travail, sont très fortement associés à notre identité personnelle. Remettre en cause une opinion n’est jamais seulement intellectuel : c’est souvent ressenti comme une petite attaque intime. Ce phénomène s’appelle en psychologie la "dissonance cognitive" – cet inconfort psychologique éprouvé lorsqu'une croyance bien ancrée est contredite par les faits ou une perspective différente. Notre cerveau tente alors tout naturellement de réduire cette inconfort en rejetant ou minimisant la contradiction.

Et cela n'est pas anodin. Nous avons tous en tête un fiasco politique, entrepreneurial ou relationnel qui aurait pu être évité si quelqu'un avait eu l'humilité d'écouter attentivement une critique sensée, plutôt que de rester prisonnier de certitudes périmées!

Pourtant, faire l’exercice inverse, accueillir la contradiction, envisager l'idée que nous puissions avoir tort, est précisément ce qui permet de grandir individuellement et collectivement.

Notre cerveau aime les raccourcis, pas le doute

Un autre enjeu concerne la façon même dont fonctionne notre cerveau face à l'incertitude ou la contradiction. Notre esprit aime la cohérence, la facilité, les raccourcis rapides. Cela explique pourquoi beaucoup de personnes préfèrent rester accrochées à des idées simplistes ou familières plutôt que de se confronter à des perspectives plus complexes ou ambiguës.

Paradoxalement, c’est précisément lorsque nous acceptons l’inconfort de questionner nos propres croyances que nous développons nos capacités intellectuelles les plus puissantes, telles que :

  • la flexibilité mentale,
  • l'empathie authentique,
  • la créativité réelle.

Or ces trois compétences figurent aujourd'hui parmi les plus recherchées dans le monde professionnel, où adaptation, apprentissage permanent et intelligence émotionnelle deviennent des incontournables. Un leader qui sait douter, écouter et évoluer inspire souvent davantage confiance et engagement qu'un meneur rigide, enfermé dans ses propres opinions.

Concrètement, comment développer sa réceptivité ?

Voici donc quelques leviers actionnables pour favoriser notre capacité à remettre en cause nos idées en douceur tout en sortant grandi du processus.

Pratiquer l'écoute authentique : cela veut dire écouter activement, sans interruption et avec sincérité son interlocuteur, même lorsqu'il critique ou contredit notre avis. L'objectif : comprendre ses arguments au lieu de planifier mentalement notre contre-attaque pendant qu'il parle.

Adopter la posture de l’avocat du diable : par exemple en s’entrainant à défendre consciemment l'avis opposé au notre sur un sujet important. Un exercice intellectuel exigeant mais efficace pour élargir ses horizons cognitifs et tester la solidité de ses convictions.

Cultiver la culture de l'erreur en faisant régulièrement des bilans objectifs et honnêtes en assumant publiquement ses erreurs. C'est un signal fort envoyé à son équipe, ses collègues (et à son cerveau) : les erreurs et les ajustements de perspective font partie intégrante du chemin vers l'excellence.

Un exemple emblématique : Jeff Bezos et l'"art de changer d'avis"

Un exemple concret de leader connu pour cette réceptivité assumée est Jeff Bezos, fondateur d'Amazon. Certes, Bezos nourrit une vision long terme claire avec une conviction très forte. Mais il répète régulièrement que l'intelligence d'une équipe et d'une entreprise dépend précisément de sa capacité à accueillir les critiques et les contradictions sans tabou. Pour lui, savoir dire "vous avez raison, je me suis trompé, changeons d'approche immédiatement" est une vertu immense et rare qui permet à Amazon d'innover et de rester compétitif.

Bien sûr, nul besoin de gérer une multinationale pour appliquer ce principe. À n’importe quelle échelle on peut cultiver cette habitude en se posant régulièrement la question "Suis-je en train de me tromper ?", et encore mieux : le faire publiquement. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce geste accroît paradoxalement la crédibilité et l’efficacité sur le long terme!

Nous avons besoin de convictions fortes, mais malléables

Attention toutefois à ne pas tomber dans l’excès inverse, cela dit. Être ouvert à changer, à accepter de douter, ne signifie pas revendiquer systématiquement l'incertitude ou devenir hésitant à chaque décision à prendre. Nous avons tous besoin d'une colonne vertébrale intellectuelle claire et solide pour nous orienter efficacement, agir et entraîner les autres. La clarté des idées est essentielle. Ce qu'il faut viser, c'est une adaptabilité : des convictions fortes, certes, mais jamais figées.

Le juste équilibre ? Garder des convictions solides, mais toujours les considérer comme étant provisoires et perfectibles. Fort dans les grands principes, souple dans les détails. C’est ainsi que l’on avance loin, que l’on fédère autour de soi et que l’on évite d’être prisonnier de ses propres schémas de pensée obsolètes.

Conclusion : faire de la réceptivité une force assumée

Être ouvert au doute, accueillir la contradiction sereinement, remettre en question ses propres certitudes : autant dire que ce n'est ni facile ni totalement naturel. Pourtant, loin d'une faiblesse, cette réceptivité est devenue une qualité de premier ordre pour évoluer dans un monde complexe.

Imaginez être en réunion : face à une critique inattendue, vous répondez calmement "C'est intéressant, je n'avais pas envisagé ce point de vue. Creusons cela ensemble." Non seulement vous ressortez grandi de cet échange, mais vous créez aussi autour de vous une culture d'ouverture, d'intelligence collective et d'agilité intellectuelle qui bénéficiera à tous.

Alors, la prochaine fois que l'on remettra vos idées en cause, accueillez ce moment comme une opportunité précieuse d'apprendre, de grandir, et de renforcer votre influence positive sur votre environnement.

Envie d'aller plus loin ?

Je vous recommande ce Ted Talk de Kathryn Schulz à propos de nos erreurs !

La rédaction de Brained

Brained - Des idées pour les cerveaux assoiffés !

Cet article a été généré par l’IA, relu et retravaillé par un être humain.

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